mercredi 31 janvier 2018

QUELLE ENTREPRISE POUR LES « NATIFS DU NUMERIQUE » ?

Jérémie, 22 ans, est célibataire et habite sur l’ile de Montréal. Étudiant à l’Université de Montréal, il est passionné de voyages, d’écologie et de santé. Né à Québec, il vit à Montréal depuis deux ans dans le cadre de ses études. Vivant un peu de loin de ses parents, il s’est recréé un réseau d’amis formé pour la plupart des étudiants et de certains collègues de stage.

Jérémie utilise l’internet partout et presque tout le temps pour rester en contact avec ses parents, ses anciens et ses nouveaux amis. Il s’en sert aussi pour effectuer des recherches liées à ses études. Son téléphone mobile lui permet d’être connecté en permanence afin de vérifier ses cours, ses horaires, ses activités, bref son emploi du temps, les itinéraires et aussi pour effectuer des recherches. 

Pour lui, son téléphone est un accessoire de mode. Il l’utilise pour organiser sa vie sociale et accéder à internet. Jérémie est totalement frustré ou dérangé quand il a des difficultés pour se connecter à internet, quand les téléchargements sont lents et quand un site lui donne trop de choix.

Structure centralisée ou décentralisée ?

Comment imaginez-vous notre Jérémie, après ses études, qui va travailler dans une entreprise dotée d’une structure centralisée ? Dans ce type de structures, toutes les décisions ou presque sont prises par les cadres supérieurs, alors que les cadres subalternes et les employés ont la responsabilité de les mettre en œuvre. Heureusement, il existe aussi des entreprises où ce sont les gestionnaires l« les plus proches de l’action » qui prennent les décisions. C’est le cas des organisations décentralisées.

On distingue aussi d’autres structures organisationnelles dont celles basées sur les modèles mécanistes et organiques. Étroitement contrôlé et stable, le premier modèle est caractérisé par une structuration rigide, la centralisation et une chaine de commandement clairement définie. 

 À l’opposé, le second est une structure organisationnelle très adaptative et flexible. Décentralisée, cette structure est caractérisée par des équipes multidisciplinaires et interhiérarchiques, de la libre circulation de l’information. Ce modèle est ouvert à la créativité et à l’innovation. Il semble être mieux approprié pour accueillir notre jeune Jérémie, « pour qui l’interconnectivite et la mobilité sont une seconde nature ».


Communication verticale ou multilatérale ?
Les entreprises à structure organique et décentralisée sont plus sensibles à la pratique de la communication horizontale et multilatérale ou interactive.  Cette dernière va plus loin que la communication verticale ou l’information corporative. Elle est centrée beaucoup plus « sur la conversation et la mise en valeur communautaire des réseaux de talents et des tribus aux leaderships partagés ».

L’organisation qui opte pour cette nouvelle forme de communication interne cesse de prioriser en son sein l’utilisation des outils traditionnels (verticaux) tels bulletins d’information, réunions d’information, trousse d’accueil, vidéos corporatifs, etc.. Ils optent de préférence pour des moyens de communication de type collaboratif et interactif. Il s’agit entre autres des blogues et micro-blogues, journaux interactifs et magazines tactiles, réseaux socio-professionnels, mini-applications mobiles, ect.

L’utilisation des réseaux sociaux et la présence des « natifs numériques » dans les couloirs des entreprises viennent remettre en question « la façon de travailler et les liens entre les individus » au sein de celles-ci. 

La hiérarchie traditionnelle est à réinventer, dit-on ! Jon Husband propose d’accepter « la coexistence de hiérarchies verticales et horizontales, et la création par les réseaux et communautés d’espace de pouvoir dynamique qui ne correspondent pas aux organigrammes officiels ». 

Les gestionnaires traditionnels sont-ils prêts à vivre ces nouveaux changements ? Le débat est ouvert.


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