mercredi 28 février 2018

CHÈRE ENTREPRISE, VOICI LA SOLUTION : CURATION! (Suite et fin)



Dans le billet de la semaine dernière, nous avons traité de la curation et promis de continuer à en parler cette semaine. Ce sujet a été abordé dans le contexte d’une entreprise fictive, Delta, très présente sur les réseaux sociaux. 

Elle ne dispose pas cependant de personnel compétent et avisé pour gérer efficacement sa communauté. Face aux enjeux de l’infobésité, la haute direction de l’entreprise ne sait quoi faire pour effectuer de la recherche et partager des contenus de qualité sur la toile mondiale. La direction m`a contacté en tant que professionnel des médias et des réseaux sociaux pour l`aider à relever ce défi.

La semaine dernière, nous avons planché un peu sur l’histoire de la curation, sa définition, sa valeur pour l’entreprise et son rôle dans la recherche face aux enjeux de l’infobésité. Il est question cette semaine du rôle de la curation dans le partage et de la manière dont Delta pourrait « curer » de manière éthique.

Partager de la valeur
Le but final de la curation, c’est le partage. En effet, après avoir effectué une bonne recherche parmi les multiples sources d’information disponibles sur le Web, le moment est venu pour Delta de passer à la prochaine étape : le partage. Pour ce faire, l’entreprise doit se questionner sur la qualité de sa publication.

Un bon curateur ne doit pas se contenter de partager du contenu tel quel. Il doit pouvoir discerner un contenu de qualité d’un contenu à faible valeur ajoutée et être très sélectif afin de retenir les meilleurs contenus. Le professionnel de la curation optera pour ceux qui apporteront un vrai plus par rapport à tout ce que l’on peut trouver sur le Web.

Une valeur éthique
La curation comprend ses règles et ne s’effectue pas n’importe comment. Elle peut mais doit surtout se faire de manière éthique. La société Curata qui a publié un livre blanc intitulé « Content Marketing done right » considère d’ailleurs la curation éthique comme une valeur.

Cette activité se réalise grâce aux méthodes qui permettent de produire des contenus de qualité, tout en respectant des droits d’auteur. Le curateur pourra ainsi éviter des problèmes de piratage et de copyright. En ce sens, les conseils de Clarisse Maniguet sont plus que clairs pour aider l’entreprise à effectuer sa curation de manière éthique :

1. Limiter le nombre de contenus provenant d’un même site
2. Ne pas reproduire la totalité du contenu 
3. Ré-écrire le titre des contenus vous permettra de ne pas vous positionner sur le même titre dans les résultats de recherche (au risque de dépasser le contenu original et d’énerver l’auteur).
4. Identifier clairement (et de façon lisible) la source du contenu afin qu’il se voie attribuer tout le crédit pour la création de son contenu.
5. Fournir un lien vers le contenu source le plus souvent possible (pour les mêmes raisons) et ne pas le faire de façon cachée tout à la fin de l’article mais bien visible.
6. Toujours ajouter une partie de contenu propre à votre curation. 

Cependant, Delta doit éviter de se fier uniquement à la curation web dans sa stratégie de développement de contenu. « Une juste équilibre entre la curation et la création originale » demeure la meilleure option.

Allez Delta ! Vous avez tout en main ou presque pour vous lancer valablement et efficacement dans le monde de la curation ! 

Avez-vous d’autres conseils à prodiguer à Delta ? J’attends vos commentaires !

mercredi 21 février 2018

CHÈRE ENTREPRISE, VOICI LA SOLUTION : CURATION!



Delta (nom fictif), une organisation à but lucratif, très présente sur les réseaux sociaux, ne dispose pas de personnel compétent et avisé pour gérer efficacement sa communauté. Face aux enjeux de l’infobésité, la direction de l’entreprise ne sait quoi faire pour effectuer de la recherche et partager des contenus de qualité sur la toile mondiale. La direction de Delta m`a contacté en tant que professionnel des médias sociaux pour l`aider à relever ce défi.


À la demande de l’entreprise cliente voulant faire de la recherche et  partager des contenus plus pertinents sur le Web, je proposerai ceci : la curation!



C’est quoi la curation?

Apparu en France à la fin  des années 2010, ce mot devient à la mode au début de l’année 2011. Selon Pierre Tran dans le Guide de la curation, la curation web est la pratique qui consiste à sélectionner, à éditorialiser et à partager du contenu. Les américains l’appellent curation ou Content Curation en faisant une analogie avec la mission du curator. Ce dernier représente « le commissaire d’exposition chargé de sélectionner des œuvres d’art et de les mettre en valeur pour une exposition ».



Pour Margot Bloomstein , la curation est une activité par laquelle de nouveaux savoirs sont créés grâce à la combinaison de contenus, dont la valeur même est enrichie par le biais de nouvelles perspectives. 

En clair, la « curation permet d’identifier sur le Web des sources de contenus (sites, blogs, médias sociaux, etc), à en trier les contenus les plus pertinents, et à les présenter sous la forme d’une agrégation thématique sur un média web distinct des sources d’origine».



Grace à la curation, l’entreprise Delta aura la possibilité de trouver plus facilement les articles les plus pertinents sur des sujets liés à sa mission, à ses valeurs et à ses domaines d’activités sans avoir à parcourir de très nombreuses sources d’informations. Elle pourra ainsi s’en servir pour rédiger et publier des articles dans son blogue...



Valeur de la curation pour Delta

Intéressée à la problématique, Marie-laure Vie a déjà considéré la valeur de la curation pour les entreprises. Pour elle, la curation est un moyen pour une entreprise de réaliser le marketing de ses informations en tant qu'éditeur et aussi un moyen de se placer parmi les prescripteurs sur un thème pour lequel elle est légitime. L'entreprise éditrice pourra, selon l’experte, utiliser ce nouveau canal dans son mix marketing comme une nouvelle caisse de résonance.



Devenue curateur sur des thèmes choisis, Delta pourra ainsi offrir un service supplémentaire à son lectorat : « celui de la sélection pertinente des bonnes sources documentaires, complémentaires, de référence.» 



Recherche sur les besoins de la cible

La recherche ne s’effectue pas sur n’importe quel thème. Elle se porte sur des sujets susceptibles de capter l’attention du public de Delta. Le curateur se concentre donc sur les besoins de sa cible. Pour devenir une experte reconnue dans son domaine, l’entreprise Delta doit « spécialiser sa curation sur un sujet très spécifique ».


Ce sujet doit certainement répondre « aux attentes précises de la cible ». Pour cela, l’entreprise doit aller vers des contenus de qualité. En ce sens, Vincent Abry a eu raison de dire que la curation est le résumé des résumés. Un résumé professionnel des meilleures (et dernières) infos risque d’attirer, selon lui les foules.


Dans un autre billet, nous traiterons du rôle de la curation dans le partage et de la manière dont l’entreprise Delta pourrait effectuer éthiquement sa curation.


mercredi 14 février 2018

LE MÉTIER DE GESTIONNAIRE DE COMMUNAUTÉS EN 4 QUESTIONS


C’EST QUOI CE MÉTIER?

Agent de changement, expert en relations humaines, interprète, « hub » de communication, autant de manières pour nommer un professionnel qui exerce ce nouveau de métier de communication qu’est la gestion de communautés

Ses principales responsabilités sont l’animation, la création des contenus et la gestion des médias sociaux sur lesquels son entreprise est présente.

Dans d’autres cas, le gestionnaire de communautés appuie le stratège médias sociaux dans l’élaboration des stratégies de déploiement. Cependant, la plupart de ces gestionnaires organisent les échanges au sein de la communauté, précisent l’objectif des échanges au sein de celle-ci et rappellent les règles de bonne communication.

QUEL EST LE TRAVAIL D’UN GESTIONNAIRE DE COMMUNAUTÉS?

Il ne fait aucun doute que le gestionnaire de communautés exerce une fonction beaucoup plus stratégique que tactique. De manière plus pratique, ce professionnel de la communication détient toutefois pour tâches et responsabilités de :

-Favoriser l’échange d’expériences au sein de la communauté
-Développer la visibilité d’une marque au sein de la communauté
-Améliorer la cohésion de la communauté
-Améliorer la plate-forme technique de la communauté

Par rapport à la marque ou à l’entreprise, il joue le rôle d’un influenceur (e-influence) dont la principale tâche est de contrôler la réputation de l’entreprise. Pour ce faire, il est appelé à gérer de manière offensive l’image de l’entreprise. D’où la révélation d’une dimension stratégique de sa fonction au sein de l’organisation. 

Il est donc nécessaire, voire obligatoire qu’il gère de manière proactive les objectifs fondamentaux liés à son rôle stratégique :

-Faire connaître (en générant du volume, des contacts, des liens)
-Faire voir (en diffusant du contenu expert)
-Faire partager (en rediffusant le contenu des autres/curation)
- Faire réagir (en développant une réputation positive)

QUELLES SONT LES PLAFORMES QU’ILS UTILISENT LE PLUS?

Une étude qualitative auprès d’une vingtaine de gestionnaires de médias sociaux révèle que Twitter, Facebook et Instagram sont parmi les canaux les plus utilisés  par ces gestionnaires. Ce qui n’est pas très différent du cas de l’Ordre des ingénieurs du Québec qui utilisent principalement LinkedIng, Facebook et Twiter dans ses stratégies de communication. 

Le premier pour rejoindre les membres de l’Ordre,  les employeurs et les parties prenantes; le deuxième pour s’adresser aux étudiants, aux jeunes professionnels et, enfin, le troisième pour maintenir le contact avec les journalistes et les politiciens.
 
Conduite par l’Observatoire des médias sociaux en relations publiques de l’Université Laval, cette étude révèle que les gestionnaires de communautés utilisent ces canaux pour :
-          Diffuser de l’information
-          Développer et conserver un marché
-          Créer et maintenir des relations
-          Interagir et communiquer
-          Développer une identité numérique (le plus cité)
-          Faire de la veille, écouter et assurer une présence

QUELLES SONT LES COMPÉTENCES REQUISES POUR PRATIQUER CE MÉTIER?

Pour exécuter sa fonction stratégique, le communicateur des médias sociaux est appelé à interagir à la manière d’une vraie et réelle personne. Même s’il ne communique pas en situation de face à face, il doit dialoguer en utilisant toutes ses caractéristiques humaines. Ainsi, ce spécialiste des communications utilise des contenus de fonds (vidéos, textes, infographie, etc.) pour stimuler les interactions.

Par son omniprésence, il facilite la participation en créant une communauté d’intérêts et de contenu. Ce qui lui permettra de jouer pleinement son rôle d’influenceur. Tout cela, disons-le haut et fort, est loin d’être possible en dehors de la crédibilité du communicateur-gestionnaire et de celle de son organisation.

Je suis considéré comme est un bon gestionnaire de communautés si je fais preuve de professionnalisme en définissant des objectifs qui sont liées à la stratégie d’affaire de mon organisation. 

De plus, je dois être en mesure de créer du contenu qui soit à même d’attirer et de susciter l’interaction et l’engagement auprès du public.Je fais ainsi montre de leadership pour être capable d’influencer la communauté. 

Étant un bon gestionnaire, j’effectue efficacement les approches de modération et d’engagement nécessaires à mon travail.  

Je dois finalement faire preuve de gouvernance en établissant des règlements et des politiques d’utilisation des différents canaux  utilisés.